Maman raconte moi une histoire

Ce matin ma fille de 6 ans prenait son bain. Je me suis assise sur le bord de la baignoire pour rester un peu avec elle. Alors, elle me regarde et me dit  « dis maman tu peux me raconter des histoires de la vraie vie, de quand tu étais petite ? ». Et là, les images qui me sont revenues en tête, n’étaient pas très joyeuses, pas dramatiques mais pas à raconter à une petite fille de 6ans. Je n’allais quand même pas lui saper le moral !!

En cherchant, j’en ai retrouvé une ou deux assez sympa puis j’ai dû arrêter prétextant que c’était l’heure de sortir du bain pour aller à l’école.

 Ce simple moment passé avec ma fille m’a rendu pensive et je me suis interrogée sur mon enfance.

Comment se fait il que ceux sont les mauvais souvenirs qui me soient revenus en premier en mémoire ?

Qu’est ce qui a pu  faire que je garde un souvenir si triste de mon enfance ?

Quelle est la partie de moi qui a encore besoin de ça ?

En quoi ses souvenirs tristes me sont utiles dans ma vie d’aujourd’hui ?

Pourquoi garde t’on les mauvais moments plus ancrés en nous que les bons ?

Que de questions me direz-vous…

C’est vrai mais cette réflexion m’a aidé à comprendre l’importance de ce que nous transmettons à nos enfants, de l’impact de nos mots et de nos actions sur eux, sur leur présent et sur leur avenir.

En repensant à mon enfance, pendant un moment un sentiment de tristesse m’est revenu, était ce vraiment la mienne ?

Les petits enfants ont la capacité de ressentir très fort les émotions des adultes qui les entourent. Quelles sont donc ces émotions que j’ai captées et qui ont laissées cette part de tristesse en moi ?

Je ne vais pas faire étalage, ici, de mon enfance, ce n’est en aucun cas le but de cet article mais ce petit retour en arrière a fait ressurgir ceci :

  • la tristesse continuelle des membres de ma famille proches,
  • la méfiance, la peur, les doutes,
  • la violence des mots, le mensonge,
  • le dédain des émotions, peurs, pleurs des enfants,
  • l’obéissance au pouvoir de l’adulte,
  • la non expression de ses sentiments, émotions (chacun garde pour lui),
  • le « paraître fort à tout  prix »…

En y repensant aujourd’hui, il est évident que tous ces ressentis ne m’appartenaient pas forcément. Et pourtant, ils sont restés ancrés en moi plus profondément que les moments de joie qu’enfant nous vivons tous.

Bien sûr, tous les parents ont leur histoire et je ne jette la pierre à personne. Je crois seulement qu’il est primordial d’être honnête avec nos enfants pour leur assurer des bases solides comme pour une maison. Il ne viendrait pas à l’idée d’un entrepreneur de construire une maison sans fondation ou sur des sables mouvants. Il saurait que tôt ou tard cette maison finirait par s’écrouler.

Cette honnêteté passe, pour moi,  par plusieurs points :

  • être clair dans ses sentiments, émotions,
  • se respecter et respecter l’autre,
  • être à l’écoute de l’autre et savoir se préserver,
  • la communication, la confiance, la patience, l’amour, la persévérance, le sourire vrai, la joie profonde et sincère,
  • l’assurance que la vie ne nous veut pas de mal et que les épreuves nous font avancer,
  • et surtout parler de ce que l’on ressent, exprimer le pourquoi d’une action, d’un geste afin d’éviter l’interprétation, la culpabilisation.

Je sais que ce n’est pas chose facile, qu’il y a le boulot, les soucis, la fatigue, la course après l’argent, le temps, le repos…

Mais chaque jour est un nouveau jour et changer nos habitudes demande un peu de temps.

Aussi je vous propose de faire la liste de vos habitudes de vie qui peuvent être déstabilisantes pour vos enfants et d’en choisir une, de la changer selon les points cités ci-dessus et une fois que cela est fait, que vous n’êtes plus dans l’effort, que c’est devenu naturel, passer à la suivante.

Vous pouvez informer vos enfants en leur disant que c’est un jeu et qu’ils peuvent vous y aider. Ainsi, vous n’aurez pas l’impression d’être seul(e) et ce sera plus facile.

Je me plais à penser que lorsque ma fille pensera à des histoires « de la vrai vie » à raconter à ses enfants, elle ne saura pas laquelle choisir pour les divertir, tellement ses souvenirs seront animés de joie, nombreux et prioritaires…

 En attendant, je vais faire en sorte de les créer, et vous ?

 Je vous propose de réagir à cette article en écrivant vos commentaires, suggestions, impressions, ressentis…

 Bien à vous.

 Céline Duclos.

Une réponse à “Maman raconte moi une histoire

  1. j’ai eu une grosse cesse De jumeaux en 2005 mes enfants sont nés au bout de 33 semaines le 23 décembre 2005 et ma petite fille est née avec une maladie grave d’où un décès le 17 février 2006 en février 2007 je suis tombés enceinte d’un petit garçon toujours en colère en révolte mais très câlin et son enfant gisant

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